Culture à l'hôpital

Aux origines des hôpitaux

Œuvre de charité au Moyen Âge, puis œuvre de bienfaisance pendant la Renaissance, l’hôpital est devenu un centre de soins sophistiqués au XXe siècle. Son origine étymologique provient du latin domus hospitalis, la maison des hôtes. En effet, les premiers établissements, nés au VIe siècle, n’ont pas pour objectif de soigner les malades, mais de recueillir et secourir les plus pauvres ; ils sont alors tenus par des religieux.

Le Centre hospitalier François Quesnay de Mantes-la-Jolie

Le Centre hospitalier François Quesnay de Mantes-la-Jolie est le fruit d’une longue histoire. Dès 1226, en effet, Mantes-la-Jolie s’est dotée d’une léproserie, la Maladrerie Saint-Lazare. Il faudra attendre le XVIème et le XVIIème siècle pour que des soins commencent à être prodigués aux malades hébergés. Cette activité est devenue prépondérante au XXe siècle, conséquence de l’essor des connaissances médicales et de la création de la Sécurité Sociale. Au milieu du XIXe siècle, l’hôpital hospice a remplacé l’ancien Hôtel Dieu près de la collégiale. Il accueillera l’activité médicale jusqu’à l’ouverture en 1997 du nouvel hôpital, situé boulevard Sully. Cet établissement moderne et doté des derniers équipements médicaux et techniques, marque une étape déterminante de l’histoire de l’établissement. La rénovation du patrimoine du centre hospitalier ne s’achève pas avec cette réalisation. Une Unité de soins de longue durée et un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de 100 lits dans un nouveau bâtiment a ouvert ses portes sur le site de Sully en juin 2005. Deux unités de psychiatrie ont ouvert dans un bâtiment neuf en avril 2008.

Le Centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux.

L’Hôpital de Meulan

L’hôpital de Meulan est installé au carrefour historique de deux provinces qui
appartenaient à des domaines différents. Placé sur la voie traditionnelle des invasions
normandes et anglaises, il en a subi les assauts.
Fondé au VIIème siècle, l’Hôtel Dieu de Meulan était un petit local au pied des
fortifications. Il était alors destiné à recueillir des pauvres qui étaient soignés par les moines de Sainte Nicaise. Il a subi au cours des invasions de nombreuses destructions et c’est en 1224 qu’Agnès de Montfort a donné les moyens de faire une construction solide qui fut installée à l’angle du petit pont de Meulan face au fort de la Sangle (avant du fort, situé sur l’actuel territoire de la commune des Mureaux).
En 1589, au début du règne d’Henri IV, l’ensemble des villes importantes de la vallée de la Seine, de Paris à Rouen en passant par Pontoise, Poissy et Mantes, est aux mains de la Ligue. Le roi souhaite soumettre Paris. Il doit contrôler l’ensemble de la vallée de la Seine. Les places de Mantes et de Meulan sont donc des objectifs importants. Le capitaine qui tient le Fort de Meulan pour la Ligue se soumet au nouveau roi sans combattre. En fait, la ville de Meulan n’est pas véritablement défendue par les troupes de la Ligue.
En mars 1693, Louis XIV promulgua un édit royal d’unification de l’Hôtel Dieu de Meulan et des maladreries (hôpital anciennement affecté aux personnes malades de la lèpre) d’Avernes et Comtesse (Mureaux).
C’est sous la Révolution française que naît la notion de santé publique centralisée par les décisions de l’Etat. Les biens de congrégations religieuses ayant été saisis, l’hôpital devient laïque par la force des choses mais il s’écoula un certain nombre d’années avant que la situation financière s’assainisse et que les premiers jalons vers la modernité apparaissent sous la lumière du XIXème siècle.
La rigueur administrative de l’Etat combinée aux progrès de l’hygiène, de l’antisepsie, de la clinique et la thérapeutique, l’hôpital moderne apparaît après les guerres
napoléoniennes (elles ravageaient l’Europe de 1792 à 1815). L’hôpital de Meulan est alors un établissement de deux étages pouvant accueillir une cinquantaines de
personnes y compris cinq femmes en couches.
Au début du XXème siècle, on utilise l’hôpital de Meulan comme un hospice pour personnes âgées valides. C’est à ce moment qu’on lui adjoint la Maison de Retraite Châtelain-Guillet.
Le Centre Hospitalier Henri IV voit le jour en 1981.

L’hôpital de Bécheville

L’hôpital de Bécheville a été conçu en 1962 et a été achevé en 1972.
Il a été érigé en établissement public départemental en mars 1974.
A sa conception, il était destiné à accueillir les patients de l’ancien Département de Seine et Oise.
Outre le redécoupage de la région parisienne en 1964 (suppression du Département de la Seine et Oise et naissance du Département des Yvelines), l’instauration de nouvelles méthodes de soins en psychiatrie et la mise en place de la sectorisation ont eu pour
conséquence une diminution des besoins en lits pour l’hospitalisation à temps complet. Ainsi, sur les 690 lits construits et équipés, la capacité maximale installée pour l’accueil en psychiatrie a été de 216 lits (175 lits pour les adultes et 41 lits pour les enfants). L’occupation de ces lits s’est faite progressivement d’octobre 1972 à septembre 1980.
La limitation de la capacité d’accueil en hospitalisation complète s’est accompagnée de l’ouverture de structures externes (hôpitaux de jour, centres médico-psychologiques, centre d’accueil thérapeutique à temps partiel). Elle a permis l’ouverture de 130 lits de moyen séjour, tout d’abord rattachés à l’Assistance Publique de Paris puis intégrés dans l’établissement en octobre 1977, et l’installation de 30 lits de rééducation et réadaptation fonctionnelle en 1979. Ce dispositif a été complété par l’ouverture d’un service de consultations internes : électroencéphalographie (novembre 1976), ophtalmologie,
stomatologie, cardiologie, ORL (septembre 1979) et de la pharmacie en 1972.
Des structures annexes à l’hospitalisation ont été installées : une crèche pour l’accueil des enfants du personnel en septembre 1975 et un centre de formation des élèves infirmiers de secteur psychiatrique en octobre 1973.

Après décision des instances de l’hôpital de Bécheville et de l’hôpital de Meulan en 1995, les deux établissements fusionnent le 1er janvier 1997 et donnent naissance au Centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux.

Le Centre intercommunal de Poissy - Saint-Germain-en-Laye

L’origine des sites hospitaliers du centre intercommunal de Poissy – Saint-Germain-en-Laye remonte au Moyen Âge. Si les bâtiments de Saint-Germain sont les plus anciens, on retrouve la trace de la première maison-Dieu de Poissy dans son centre-ville, à côté de la collégiale.

L’hôpital de Poissy

L’origine de l’hôpital de Poissy remonte au XIIIe siècle. C’est le Roi Louis IX, futur Saint-Louis (1214-1226-1270) qui fit construire une «maison-Dieu» pour accueillir malades et indigents, près de la collégiale où il avait été baptisé. Cette maison-Dieu, appelée par la suite «hôtel-Dieu», fonctionna jusqu’en 1856. Il est tenu par les religieuses de Saint-Thomas de Villeneuve jusqu’en 1735, puis par les sœurs de la Charité. Un arrêté municipal les obligera à abandonner le costume religieux en 1792.
Au fil du temps, la vétusté et l’exiguïté des locaux de l’hôtel-Dieu conduisent la ville à construire un nouvel hôpital. Il sera mis en service le 1er novembre 1856 et tenu par les sœurs de Saint-Paul de Chartres jusqu’au 30 janvier 1936. À l’origine strictement médical, l’hôpital se transforme peu à peu en hôpital-hospice. Mais dès 1960, cet établissement – l’ancien hospice Saint-Louis – se révèle inadapté. Poissy et sa région connaissent en effet un essor démographique et industriel qui portent à plus de 100 000 habitants la population – dont 35 000 sur le seul Poissy.
C’est un terrain situé sur le plateau de Beauregard qui sera choisi pour construire le nouvel hôpital. Il est à la fois calme et aisément accessible.
Sous l’impulsion de Léon Touhladjian, maire de Poissy, le nouvel hôpital est inauguré le 25 janvier 1967. Il bénéficie du financement des 17 communes du canton, regroupées en syndicat intercommunal.
L’Institut de formation en soins infirmiers y sera implanté dès 1965, suivi en 1974 par l’École des cadres qui sera transférée en 1996 à l’hôpital Sainte-Anne.
La diversification de l’offre de soins conduit à bâtir la maison de retraite Hervieux en 1964 (rue de Beauregard), le centre clinique de psychothérapie en 1974 (face au site hospitalier), et en 1991, les Maisonnées, qui remplacent l’hospice Saint-Louis. Celui-ci a définitivement fermé ses portes en 1992.

L’hôpital de Saint-Germain-en-Laye

C’est en 1228 qu’est décidée la création d’une maison-Dieu, pour héberger «les pauvres habitants et trespassants de la ville» et donner l’hospitalité aux voyageurs. Elle était située sur l’emplacement de l’actuelle Cour Larcher. Devenue Hôtel-Dieu et confiée aux pères religieux Recollets en 1619, cette institution finit par disparaître, victime de l’accroissement de la population qui rend sa gestion impossible. La première maison de la Charité naît en 1649. Elle abrite une centaine de personnes auxquelles 14 sœurs dispensent des soins. Son activité sera transférée à l’Hôtel-Dieu de la Charité, dont la première pierre est posée en 1670.
Pour tenter de résoudre les problèmes liés à la mendicité dans la ville, la marquise de Montespan décide de créer par ailleurs un hôpital général qui deviendra en 1753 hospice de vieillards.
En 1803, les deux établissements, hôpital général Royal et Hôtel-Dieu de la Charité, sont réunis. Une souscription est lancée en 1856 pour la construction d’un nouvel hôpital. Il sera inauguré le 23 octobre 1881 et aujourd’hui encore, certains de ses pavillons portent les noms des donateurs. Il est érigé en centre hospitalier en 1956, tandis que les sœurs de Saint-Paul de la Charité le quittent définitivement l’année suivante. En 1966, la maison de retraite Bon repos est construite. Il abrite sur son site 3 établissements de formation : l’Institut de formation en soins Infirmiers, créé en 1925 afin de répondre aux besoins en personnel de l’hospice ;
l’École d’infirmières anesthésiste, crée en 1949 ; l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale, créé en 1967.
Depuis 1965, l’hôpital est progressivement restructuré tout en préservant sa partie historique. Il s’agit de maintenir l’hôpital en fonctionnement tout en le reconstruisant, et en préservant la façade principale dans son style d’origine. Sa galerie centrale accueille une série d’affiches retraçant en détail et en images cette histoire de près de 7 siècles.

Le centre hospitalier intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en-Laye

Les histoires parallèles de ces hôpitaux se rejoignent dans les années 1990 et leur destin commun se scelle officiellement le 1er mai 1997, date de leur fusion.

Le CHTR

ddd

Les EHPAD

Châtelain Guillet (Meulan-en-Yvelines)

Cette propriété existe grâce à un legs fait à l’hôpital de Meulan, par testament olographe de M. François Félix CHATELAIN, veuf de Mme Louise GUILLET, en date du 14 novembre 1910.
Ce legs prévoyait la construction d’une maison destinée au séjour de personnes âgées remplissant certaines conditions (d’âge notamment).
Dès la mort de M. CHATELAIN, l’administration hospitalière se préoccupait de satisfaire aux conditions du testament. Des études ont débuté mais ont brusquement été stoppées par la guerre de 1914-1918. Les travaux ont pu débuter en 1920 pour une ouverture de la Fondation en 1923.
Pendant la seconde guerre mondiale, la Fondation fut provisoirement fermée et occupée par les troupes allemandes de décembre 1943 à juin 1944 (les pensionnaires ont dû être transférés à l’hôpital pendant cette période). A la fin de la guerre, la Fondation fut réouverte après la réalisation de travaux de remise en état.
La Maison de Retraite Châtelain Guillet ouvre ses portes en 1973.
Châtelain Guillet a entamé une rénovation/extension en 2014. Les travaux d’extension ont été réalisés en 2016 et la rénovation de l’ancien bâtiment s’est achevée en 2018. Il regroupe l’ensemble du pôle gériatrie : EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour les Personnes Agées Dépendantes) et l’USLD (Unité de Soins de Longue Durée).